Pendant mes études, j’avais assimilé la prise de notes à ces interminables moments passés dans des salles de classe ou dans des amphithéâtres, au cours desquels les étudiants rivalisaient d’inventivité pour retranscrire manuellement les connaissances que les professeurs transmettaient oralement. Dans mon cursus d’alors, beaucoup de polycopiés en matière papier, peu de projections via des vidéoprojecteurs, aucun ordinateur portable individuel du côté des apprenants.
Dans ces circonstances, les techniques usitées pour recueillir la quintessence des enseignements se limitaient à peu de choses : mettre les titres, sous-titres ainsi que les informations importantes en couleur ; écrire vite et pour ce faire, développer un dictionnaire d’abréviations issus de conventions ou de notre propre imagination : Etat (E) ; transport (t/port) ; mouvement (mvmt) ; universitaire (universiTR) ; etc.
Aujourd’hui, dans ma pratique professionnelle d’enseignante, tous les étudiants ou presque possèdent un ordinateur ; quelquefois, les rangées en face de moi ressemblent aux rayons d’une enseigne de distribution de matériel informatique ; un célèbre logo supplante les autres dans les préférences de consommation des étudiants… Mais la prise de notes demeure un questionnement à mes yeux : ils souhaitent recopier les slides au mot près ; portent un intérêt moyen aux explications orales complémentaires ; et par ricochet, témoignent d’une appropriation approximative des informations recueillies*.
Dans le cadre de mes activités d’accompagnement aux apprentissages, ce hiatus se traduit dans le malaise exprimé par des élèves perdus devant des cours qu’ils ont parfois méticuleusement recopiés, mais auxquels ils comprennent peu de chose au final. CAR RECOPIER N’EST PAS COMPRENDRE.
Parmi les solutions que je mobilise dans cette dernière circonstance, il y a la pensée visuelle. En l’absence de contre-indication, je propose à ces élèves de transformer leurs leçons en carte mentale ou en sketchnote, représentations graphiques et visuelles qui permettent d’introduire des couleurs, des images, des schémas, des pictogrammes... dans leurs notes… sans être un as du dessin. Outre l’activation des habiletés liées à la classification et à la synthèse, ces outils accélèrent la mémorisation et par conséquent l’appropriation des contenus par les utilisateurs. Par ailleurs, ils développent des dispositions à la créativité favorablement transférables lors de la préparation d’exposés, la rédaction de comptes-rendus ou encore de rapports de stages… Sans compter la fierté d’avoir transformé des informations préalablement linéaires et sans relief, en supports chatoyants et personnalisés !!!
Pour prendre rendez-vous : https://www.xn--cestunebelleleon-ppb.com/me-contacter
* J’aurai l’occasion de décliner ultérieurement quelques méthodes que je mobilise dans l’enseignement supérieur.
